ANR PREDIS
PREdicting the lateral evolution of sedimentary DIScontinuities
Financement : ANR, € [ANR-25-CE49-0659]
Coordinateurs : Simon Andrieu
Établissement porteur : Université Claude Bernard Lyon 1
Durée : 2026 – 2029
Résumé du projet
Une grande partie de l’histoire de la Terre n’est pas enregistrée dans les sédiments, mais « perdue » dans les discontinuités sédimentaires, ces surfaces qui se forment lorsque la sédimentation cesse en raison de changements environnementaux. Elles sont donc primordiales pour appréhender l’histoire géologique, bien qu’elles aient reçu beaucoup moins d’attention que les roches sédimentaires qui les entourent. Ce projet vise à mieux comprendre la variation latérale des surfaces de discontinuité, correspondant à des limites de séquence utilisées pour la corrélation à l’échelle des bassins et au-delà. En effet, la plupart des connaissances acquises jusqu’à présent sur les discontinuités sont basées sur l’interprétation de successions stratigraphiques verticales, ce qui laisse de grandes incertitudes quant à leur variation latérale. Jusqu’à présent, il n’a pas été démontré comment les surfaces marines lithifiées se connectent aux surfaces d’émersion, ni comment les surfaces marines présentant divers degrés de lithification (softground, firmground, hardground) se répartissent et se relient depuis le shoreface jusqu’à l’offshore. Ce manque de connaissances est un verrou pour la compréhension du contrôle environnemental sur la formation et la lithification des discontinuités. Je propose de traiter la question de l’évolution latérale des discontinuités en étudiant trois surfaces du Jurassique inférieur et moyen, qui affleurent dans le Bassin du Haut Atlas (Maroc), en France et en Italie (Figure 1). Grâce à des conditions d’affleurement exceptionnelles, ces surfaces peuvent être suivie sur des dizaines de kilomètres, depuis des environnements de dépôt subaériens jusqu’à l’offshore (Figure 2). Outre les observations sur le terrain et au microscope, des discontinuités seront échantillonnées pour des analyses isotopiques in situ des ciments diagénétiques précoces (C et O) (Figure 3) et l’étude de leurs inclusions fluides.